À l’occasion de la venue en Tarentaise, depuis Lourdes, de Sœur Geneviève et de Chelo Feral pour l’animation du "Chemin de Compassion", nous avons pu vénérer les reliques de Sainte Bernadette, à l’abbaye de Tamié et à la cathédrale de Moûtiers.
Le sens de la vénération des reliques
Bernadette avait souhaité partir en mission, comme toutes les sœurs de sa congrégation, mais pour la protéger et à cause de sa mauvaise santé, elle fut contrainte de rester à la maison-mère des Sœurs de la Charité de Nevers.
Aujourd’hui, grâce à ses reliques, elle est devenue missionnaire et elle va à la rencontre de tous ceux qui ne peuvent pas se déplacer à Lourdes et être témoins d’une rencontre entre deux femmes (Marie et Bernadette) qui se regardaient avec le respect de deux personnes aimées de Dieu.
La vénération des reliques n’est pas une adoration des ossements ou des objets, mais un geste de respect envers les saints, amis de Dieu. L’Église voit dans leurs restes corporels ou les objets qui leur ont appartenu un signe concret de leur vie de foi et de leur proximité avec le Christ. Les reliques sont comme des « ponts » qui relient les chrétiens d’aujourd’hui à la communion des saints. Ces témoins de la foi nous encouragent à réfléchir à notre propre existence, à la valeur de notre corps et à la manière dont nous pouvons faire rayonner la présence de Dieu autour de nous.
La vénération des reliques nous aide à :
• Nous souvenir que la sainteté est possible dans la vie ordinaire.
• Nous sentir proches de ceux qui ont déjà parcouru le chemin de la foi et intercèdent pour nous.
• Renforcer notre espérance, car ces témoins ont suivi le Christ jusqu’au bout et participent maintenant à sa gloire.
Comme le rappellent souvent les papes, les reliques des saints, sans être une idolâtrie, sont des traces de la présence invisible mais réelle de Dieu, qui illumine les ténèbres du monde. Elles nous rappellent que le Royaume de Dieu n’est pas abstrait, mais qu’il se vit à travers nos corps et nos vies.
En nous déplaçant pour vénérer les reliques, nous pouvons garder le silence intérieur et réfléchir au sens que nous donnons à notre corps et quel est notre désir de sainteté.