Le Père Maurice Dunand, né dans la vallée des Belleville, est le sixième enfant d’une fratrie de dix. Après avoir été à l’école primaire de son village, il étudie au collège Saint Paul. Issu d’une famille agricultrice pratiquante, il prend l’habitude de prier avec les siens, chaque soir, même lors des saisons dans les alpages. Pendant les semaines d’école, Maurice allait au catéchisme, le jeudi, encadré par le curé. Tandis que les autres jours, lui et d’autres de ses camarades se rendaient, entre midi et deux, chez une dame qui le leur faisait réciter avant de retourner à l’école.
C’est naturellement que Maurice décide de devenir prêtre, tout comme son oncle et d’autres hommes de sa famille avant lui. Grâce notamment à un groupe de jeunes, appelé les « petits séminaristes », dont il a fait partie. Ceux-ci envisageaient d’aller au grand séminaire. Dans le même temps, sa vocation s’est affermie. Maurice est alors entré au séminaire de Chambéry après sa terminale. Cependant, il a dû faire une pause dans sa formation, au moment de son service militaire. Une pause de vingt-huit mois durant lesquels il a débuté en tant que chasseur alpin dans le quinzième BCA de Modane et fini en Algérie. De retour en France, après avoir terminé sa formation à Annecy, il est ordonné sous-diacre, puis diacre et enfin prêtre dans sa commune en 1964.
C’est à Albertville que Père Maurice commence ses années de prêtre en assurant le service paroissial, la catéchèse et l’aumônerie. Durant son année pastorale, lui et d’autres jeunes prêtres se retrouvaient en intermittence entre leur paroisse et Lyon afin d’échanger sur leurs activités pour prendre du recul sur la manière dont ils vivaient ce sacerdoce de prêtre en paroisse. Inspiré par le texte des Béatitudes, texte qui insiste sur des cheminements bienheureux, Père Maurice s’est engagé dans de nombreuses actions qui lui permettaient de vivre proche de la population. Cet engagement marque les trente-huit ans où il reste à Albertville. Par exemple, il s’est investi dans l’animation d’un quartier populaire, berceau d’un mélange de culture important ou bien il a permis aux laïques de se retrouver et de réfléchir à leur vie en s’investissant dans des actions catholiques. Il a aussi travaillé dans une usine : c’était une manière d’être en contact avec les gens en périphérie de l’Église.
Sur le secteur d'Albertville, durant plus de quinze ans, il était embauché à temps partiel comme chauffeur de bus scolaire. Ce qui lui laissait du temps pour ses tâches paroissiales.
Par la suite, le Père Maurice est allé à Moûtiers, puis à Bourg-Saint-Maurice sans s’arrêter de se rapprocher de la population.
Cela fait cinquante-sept ans que Père Maurice exerce la vocation de prêtre. Cinquante-sept ans qu’il est messager de l’Église et fait que de nombreuses personnes découvrent la richesse de l’Évangile. Autant d’années rythmées par des voyages au quatre coins du monde, des rencontres et l’ engagement auprès de tous. Jana PUGIN
Le père Maurice, une vie au service
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