LES 3 AVÈNEMENTS

L’Avent est le temps du désir, de l’espérance. Alors que le soleil est de plus en plus bas sur l’horizon et que les jours sont de plus en plus courts, le chrétien ravive son attente du Seigneur, « Soleil levant qui vient nous visiter. » (Lc 1,78)  Cette venue du Seigneur que L’Église prépare par le temps de l’Avent et qu’elle célèbre dans la joie et l’émerveillement au jour de Noël, c’est bien sûr sa naissance à Bethléem de Judée il y a 2000 ans, mais c’est aussi sa venue chaque jour dans nos cœurs, et c’est enfin sa venue définitive à la fin des temps.

1er AVÈNEMENT : LA VENUE DU CHRIST EN NOTRE CHAIR
Depuis des siècles, les hommes regardent avec tendresse cet enfant nouveau-né qui repose dans la crèche ; ils unissent leurs voix à celles des anges et des bergers dans le merveilleux chant du Gloria. En cela, ils font mémoire de l’événement historique de la venue de Jésus dans le monde il y a 2000 ans. Plus encore, ils rendent présent l’événement, car le regard va plus loin. Ce petit enfant enveloppé de langes, il est « Dieu né de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu. » Il est l’Emmanuel, Dieu avec nous. En lui, Dieu a revêtu un visage humain et s’est rendu visible à nos yeux. C’est l’extraordinaire réponse au cri du prophète Isaïe : Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais !
 
2e AVÈNEMENT : VENUE DU CHRIST EN NOS ÂMES
Le deuxième avènement auquel l’Église aspire pendant le temps de l’Avent est celui de sa venue, douce et mystérieuse, dans le cœur du croyant. Jésus s’y présente comme l’Ami plein de tendresse offrant consolation et repos à l’homme fatigué. Il est venu il y a 20 siècles pour sauver le genre humain et il revient pour chacun, à chaque instant de son existence, pour donner sa vie en partage. 
Dans la fête de Noël tout particulièrement, il aime à naître dans les âmes et il répand sur l’Église une grâce de naissance. Il va frappant à la porte des âmes : « Voici que je suis à la porte et que je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. » (Ap 3,20). Puissions-nous lui ouvrir tout grand ! Pour cela, il nous a lui-même laissé la consigne : « Prenez garde, veillez ! »
 
3e AVÈNEMENT : LA VENUE DU CHRIST AU DERNIER JOUR
Mais cette visite annuelle du Seigneur ne satisfait pas totalement l’Église ! Elle aspire au jour de la manifestation plénière de sa gloire, à la joie de son retour à la fin des temps, qui consommera toutes choses.
A chaque Eucharistie, mais d’une façon particulière durant le temps de l’Avent, l’Église supplie son Seigneur de hâter le jour de sa victoire définitive, quand il reviendra en triomphateur, escorté par l’armée des anges, revêtu de lumière comme d’un manteau, pour établir son règne de justice, d’amour et de paix.
Après le dernier bouleversement cosmique de ce monde qui passe, au jour du Jugement  , lors de la fin du monde, le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal. Ainsi s’accomplira le Royaume de Dieu. « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20)
pére Marcin