C’est le nom d’une ville industrielle de 40.000 habitants (en polonais : Nouvelle fonderie), créée vers les années 1950 par le gouvernement polonais, proche de Cracovie. C’était sous le régime communiste de Jaruzeski. Les ouvriers majoritairement catholiques souhaitaient une église pour se retrouver et célébrer leur foi. Longtemps le gouvernement freina ce projet. Le chantier dura des années. Ce que les paroissiens construisaient la nuit, les autorités locales le détruisaient le jour.
En attente de leur église, les paroissiens se réunissaient en plein air quelque soit le temps. Ils formaient une communauté de plusieurs centaines de membres. Leur ténacité, leur foi solide a permis que le projet d’une église en dur soit finalement accepté et réalisé. A Nowa Uta, le bâtiment-Eglise est signe de la vitalité de la communauté chrétienne locale.
Les nombreuses églises et chapelles de notre vallée de Tarentaise sont, elles aussi, signes de la vitalité de communautés chrétiennes locales durant des siècles. La plupart sont propriétés des communes. Elles font l’objet de travaux d’entretien des municipalités soucieuses de ce patrimoine religieux. Les paroissiens comme les touristes de passage en sont très reconnaissants. Après les confinements successifs liés à la pandémie de la Covid 19 et la peur de la contamination, les églises qui ont perdu 30 % de leur fréquentation, sont là comme une invitation à se retrouver au complet pour les célébrations. L’Eglise est d’abord faite de pierres vivantes que sont les croyants avant d’être un monument que l’on visite. Apprécions néanmoins la chance que nous avons d’avoir des églises de pierres pour se rassembler et célébrer ensemble. Père Maurice Dunand