Le quartier des « zabbalines »
Dans ce quartier misérable du Caire, où vivent quelque 9 000 « zabbalines », chiffonniers coptes chargés de la récupération des déchets, la religieuse franco-belge avait choisi de s’installer en 1974, après trente-huit ans d’enseignement en Turquie et en Tunisie. Au nom de sa foi au Dieu Amour et de son amour des pauvres, sœur Emmanuelle a œuvré avec son association à redonner aux gens de ce quartier une vie digne. Sœur Sara, qui lui a succédé, continue aujourd’hui encore son œuvre.
À cent ans de sa mort, la presse évoque la vie de ce personnage, témoin d’une charité exemplaire.
« Aujourd’hui, toutes les maisons sont en dur, avec eau et électricité ; le quartier dispose de plusieurs crèches et écoles, d’un lycée pour filles et d’écoles techniques pour garçons, d’un centre de formation professionnelle et de centres de loisir, d’un hôpital et d’une clinique vétérinaire pour l’élevage des porcs ; le tétanos est en large partie circonscrit et la violence conjugale est complètement éradiquée. »
« Des jeunes femmes issues de Mokattam sont aujourd’hui dentistes, médecins ou ingénieures », insiste Patrick Cuinet, médecin retraité et président d’Opération Orange. « C’est dire l’immense travail réalisé par sœur Emmanuelle et sœur Sara, la religieuse copte qui l’a rejointe en 1976 et qui lui a succédé au Caire. » A nous de nous laisser interpeller par son cri : « yalla !!!»
père Maurice