C’est le chiffre résultat quand je multiplie 77 par 7. Quand, dans l’évangile de ce dimanche, jésus dit à Pierre qu’il faut pardonner 77 fois 7 fois, c’est une manière de dire qu’il faut pardonner « toujours ». A vue humaine, cela semble impossible, quand on pense qu’on a déjà du mal à pardonner une fois ! Est-ce pour autant impossible ? Si Jésus nous demande de pardonner « toujours », c’est qu’avec Lui, avec la force de son Esprit, c’est possible.
En tous cas, il nous invite à persévérer dans cette volonté de pardonner autant qu’il le faut. Pardonner est parfois douloureux, mais c’est un chemin de bonheur qui constitue déjà ce Royaume où Dieu nous invite à entrer. Pour réussir certains pardons, l’aide de Dieu passe parfois par un frère, un ami, un voisin. Comme ce monsieur qui était brouillé avec son frère au point de ne pas lui annoncer le décès de la maman dont il s’occupait. C’est une cousine, présente à la préparation de la cérémonie de la sépulture qui aida ce frère à dépasser sa haine et à pardonner. Après avoir rencontré son frère à la célébration et s’être serré la main en signe de réconciliation, le frère jusque là enfermé dans la haine, était tout rayonnant. Il s’était libéré d’un poids qui lui pesait et connaissait un réel bonheur. « Heureux celui qui pardonne ». Cette parole de Jésus dans le texte des Béatitudes est devenue réalité pour cet homme, comme elle peut l’être pour nous tous qui sommes invités à pardonner autant qu’il le faut. Père Maurice
