Semeurs d’espérance ! (15ème dimanche du Temps Ordinaire A)

Dans un langage simple et particulièrement suggestif, Jésus raconte l’histoire d’un semeur. À ses disciples qui ont besoin d’explication, il prend le temps de donner le sens de la parabole. Et pour ses auditeurs d’hier comme pour ceux d’aujourd’hui, ce qui était une simple mise en scène devient une mise en question.
On est bien en face d’un semeur surprenant : il ne choisit pas son terrain. Il répand en abondance. Il sème partout. Il sème dans les terres dévastées, calcinées par les guerres, la haine ou la misère ; il sème dans les terres labourées par l’épreuve, la souffrance et la prière ; il sème aussi dans les terres disponibles des enfants et des cœurs purs. Il nous dit par là que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Partout où il y a l’homme, Dieu peut semer sa Parole. À l’homme de s’interroger sur le type de terrain qu’il offre. L’attitude du semeur est celle de la gratuité, de la charité et de l’espérance. Il nous rappelle que l’espérance ne déçoit pas et nous invite à être des semeurs d’espérance. En même temps, il appelle à se libérer des soucis du monde pour que la semence puisse germer. Le semeur est un homme d’action, un être prévoyant, généreux, ouvert et soucieux de l’avenir. C’est un homme qui œuvre pour que le lendemain soit un jour meilleur.
Nous aussi, nous devons semer l’Évangile dans notre monde malgré ce qu’il semble contenir de mauvais. Nous devons semer dans la terre de chaque génération, de chaque culture et laisser à Dieu le soin de contrôler la germination et l’accroissement. Avec cette parabole, la question de l’accueil du Royaume est posée à ceux qui suivent Jésus, comme à nous aujourd’hui.