Un parfum de rose

Goût de cendre et odeur de rose : une église catéchuménale toujours en mouvement.

Comme administrateur diocésain, je reçois des courriers très variés.
J'ai été notamment frappé par deux démarches concernant le sacrement du baptême :
    • La première concerne des demandes de "débaptisation". Cette expression est impropre car il n'est pas possible d'éliminer un sacrement. C'est en réalité une renonciation à la vie chrétienne. Mis à part lorsqu'il s'agit d'un changement de voie religieuse, le ton des lettres est généralement empreint de rancune, d'aigreur, de mal-être.

    • La deuxième concerne les catéchumènes : ce sont les lettres les plus nombreuses. Pour la première fois, je lisais de nombreuses lettres et je fus comme pris dans un parfum de roses. Quelle fraîcheur, quel bonheur!
Si des personnes choisissent de tourner le dos au Christ et à l'Église, d'autres viennent embellir et enrichir notre Église. Ces néophytes sont majoritairement des jeunes et ils sont enthousiastes.
Je retiens de la lecture des lettres des catéchumènes que l'Esprit-Saint fait surgir d'une société humaine sans repères religieux, des croyants heureux de vivre.
C'est de ce monde que le Seigneur suscite de nouveaux apôtres. Jésus ne nous demande pas de construire une citadelle pour nous défendre d'un monde hostile qui s'éloigne des valeurs chrétiennes. Au contraire, il nous demande de nous insérer dans ce monde pour que, par notre témoignage, nous donnions la possibilité à l'Esprit-Saint de toucher les cœurs.
L'Église n'est pas statique mais catéchuménale. C'est en annonçant le mystère de Jésus Sauveur, que des cœurs s'ouvrent et sont touchés.
P. Michel Euler