Pendant longtemps c’est un mot inconnu du grand public. On connait mieux l’Holocauste, la shoah, qui est l’extermination des juifs par le fascisme hitlérien durant la guerre 39-40. Quelques années auparavant, 1932-1933, sévissait le Holodomor, une famine orchestrée par Staline où 1 ukrainien sur 5 périt de faim. Le drame s’est vécu sans que l’opinion mondial soit au courant et s’en inquiète. C’était une autre forme d’holocauste, et les victimes étaient principalement les ukrainiens. Majoritairement paysans, les ukrainiens résistèrent à la collectivisation des terres décidée par Staline et furent la cible de mesures répressives telles que ce fut une grande famine pour des millions d’Ukrainiens.
On parle de 3 à 7 millions de morts. Les livres d’histoire n’en parlaient jamais et le drame était ignoré par l’ensemble de l’opinion. Ces temps-ci, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on en reparle. En bombardant les usines, les centrales électriques, les infrastructures industrielles, en coupant le gaz… Tout porte à croire que Moscou cherche à affamer la population pour réduire sa résistance. C’est comme un nouveau Holodomor qui se met en place et qui risque de faire de nombreuses victimes. Il faut souhaiter que la solidarité internationale avec des nombreuses associations, soient assez efficaces pour que le peuple ukrainien ne soit pas victime d’un nouvel Holodomor. Et que l’esprit de Noël, fête de la Paix, inspire les grands de ce monde pour que s’arrête cette guerre honteuse. Dernièrement, le Pape François l’a souhaité fortement, tout en pleurant. C’est dire combien ce drame l’affecte comme il doit affecter chacun d’entre nous. Père Maurice
