"Le Seigneur est la vie.
Il nous conduit à la Vie.
Les difficultés du quotidien
cachent parfois cette vérité."
« JEUNE FILLE, je te le dis, lève-toi. » Cette parole du Seigneur est ferme et pleine de tendresse. Elle ramène à la vie une enfant que l’on disait morte et dissipe l’angoisse de Jaïre, son père. Celui-ci était allé trouver Jésus et, dans un acte de foi extraordinaire, s’était jeté à ses pieds en lui disant : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.»
Contemplons l’attitude de cet homme. Il aimait profondément sa petite fille et cet amour l’a poussé à toutes les audaces. Lui, un chef de synagogue, n’a pas hésité à se compromettre avec un prophète itinérant, à s’exposer en public, à se faire mendiant, suppliant, pour que son enfant soit sauvée. En cet instant, toute sa vie est subordonnée à l’amour. Il trouve dans cette disposition la capacité d’accueillir l’étonnante parole de Jésus à l’annonce du décès de sa fille : « Ne crains pas, crois seulement. » Nous connaissons l’heureuse suite des événements. Elle illustre à sa manière le texte de la Sagesse que nous entendons ce dimanche: « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants.»
Le Seigneur est la vie. Il nous conduit à la Vie. Les difficultés du quotidien, avec leur cortège de souffrances insupportables, cachent parfois cette vérité. Il arrive que nous soyons tentés d’accuser Dieu des maux qui nous assaillent. Si tel était le cas, l’exemple de Jaïre peut nous aider à tenir bon sur le chemin de la vie. Il stimule notre prière d’intercession, fortifie notre capacité d’aimer et consolide notre espérance.
Entends notre prière, Seigneur.
Viens nous sauver et nous vivrons.
Amen
Père Marcin Kozioł