Dans la nuit du 10 décembre 2020, un couple de SDF avait trouvé refuge dans la crèche de Frangy en Haute-Savoie. Installée par les paroissiens, cette crèche grandeur nature avait été érigée sur le parvis de l’église.
Les sans-abris avaient dormi dans la paille, entourés des silhouettes de Marie et Joseph. Le curé, le maire, les habitants leur avaient apporté des couvertures et de la soupe. Le lendemain, le couple de trentenaires était reparti comme il était venu. En lieu et place de Jésus dans la précarité de la crèche, voilà un couple de SDF sous la protection de Joseph et Marie. Un beau symbole qui illustre l’Esprit de Noël où les petits, les exclus, comme les bergers de Bethléem, sont sans complexe pour s’approcher de Jésus et de sa famille réfugiée dans une étable.
Un fait divers qui n’est pas banal. Il pose néanmoins le problème des sans-abris qui sont nombreux dans les grandes villes et qui ne trouvent pas de lieux pour se réfugier en période d’hiver. A Paris, certains SDF dorment dans la rue sur les grilles de métro d’où sort de l’air chaud. Des lieux d’accueil existent, mais ils sont insuffisants en période d’hiver. A Moûtiers, depuis plusieurs années, le centre d’hébergement d’urgence (CHU) a été mis en place qui permet aux personnes dans la rue (saisonniers de passage ou S.D.F.) de trouver un refuge provisoire. Une initiative qui mérite d’être généralisée.
En 2014, le pape François disait : « Quand les enfants (les petits, les exclus, les pauvres, les laissés pour compte...) sont aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. »
Père Maurice Dunand