En proclamant les dogmes de l'Immaculée Conception en 1858 et de l'Assomption en 1950, l'Eglise catholique caractérise, au plus haut degré la perfection humaine dans la personne de Marie, la mère de Jésus.
Ces deux dogmes dont nous avons fêté le premier le 8 décembre, sont reliés par ce que le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) a qualifié comme "l'événement le plus important depuis la Réforme"(*). Cette qualification a d'autant plus d'importance qu'elle est exprimée par une personnalité très importante dans la pensée agnostique, c'est-à dire qui se refuse à se prononcer sur l'existence ou l'inexistence divine. Fils d'un pasteur, ce chercheur et praticien éminent de la psychanalyse moderne se considérait pourtant proche de la Bible.
Saluons donc cette qualification qui élargit la dimension spirituelle de la personne de la Vierge jusqu'aux périphéries du cercle des fidèles de la foi catholique en rejaillissant sur toutes les femmes. Jérôme Deschard
(*) dans son livre "Réponse à Job" Editions Buchet-Chastel 1996