«Là où la justice est vécue avec miséricorde, la blessure se transforme en fenêtre de grâce», a écrit le Pape ce 17 novembre aux participants à une rencontre organisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Dans son message, le Souverain pontife a salué «le partage de leurs expériences sur la manière de prévenir toute forme d'abus et de rendre compte, avec vérité et humilité, des mesures de protection mises en place».
«Construire des communautés qui protègent la dignité», ce thème au cœur d’une rencontre organisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs, reste un sujet auquel le Pape accorde une importance particulière. Léon XIV a transmis un message ce lundi 17 novembre, aux participants et représentants de différentes conférences de religieux et religieuses et de nombreux instituts de vie consacrée, apostolique et contemplative, réunis au Vatican pour réfléchir sur cette question.
Respecter la dignité des mineurs et des plus vulnérables
Le Saint-Père, qui tient à ce que «soit protégée et promue, la dignité de chaque personne, en particulier des mineurs et des plus vulnérables», encourage ces particiants à poursuivre leur collaboration avec la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Elle «promeut et accompagne avec dévouement le cheminement de croissance de toute l'Église dans la culture de la protection». «La dignité est un don de Dieu qui a créé l'être humain à son image et à sa ressemblance» écrit le Pape, précisant qu’«elle n'est pas quelque chose que l'on obtient par mérite ou par force, ni ne dépend de ce que nous possédons ou réalisons». Elle est «ce don qui nous précède, qui naît du regard d'amour avec lequel Dieu nous a voulus, un par un, et continue de nous vouloir».
La liberté qui ne domine pas
Sur chaque visage humain, même marqué par la fatigue ou la douleur, «se reflète la bonté du Créateur, une lumière qu'aucune obscurité ne peut éliminer», fait observer le Souverain pontife. Convaincu de cela, l’évêque de Rome soutient que c'est «en prenant en charge la vie de notre prochain que nous apprenons la véritable liberté, celle qui ne domine pas mais sert, ne possède pas mais accompagne».
“Le soin et la protection de l'homme envers son prochain sont également le fruit d'un regard qui sait reconnaître, d'un cœur qui sait écouter. Ils naissent du désir de s'approcher avec respect et tendresse, de partager les fardeaux et les espoirs de l'autre.”
L’appel à aimer les autres avec respect, est lancé par le Successeur de Pierre. Et «ceux qui suivent le Seigneur sur le chemin de la chasteté, de la pauvreté et de l'obéissance découvrent que l'amour authentique naît de la reconnaissance de ses propres limites», «du fait de savoir qu'on est aimé même dans la faiblesse, et c'est précisément cela qui rend capable d'aimer les autres avec respect, délicatesse et un cœur libre» rappelle-t-il.
Prévenir toute forme d'abus
Le Saint-Père encourage enfin «l’intention de partager vos expériences et vos parcours d'apprentissage sur la manière de prévenir toute forme d'abus», et «de rendre compte, avec vérité et humilité, des mesures de protection mises en place». Le souhait du Pape reste celui de «poursuivre cet engagement afin que les communautés deviennent de plus en plus un exemple de confiance et de dialogue, où chaque personne est respectée, écoutée et valorisée». «Là où la justice est vécue avec miséricorde, la blessure se transforme en fenêtre de grâce», conclut l’évêque de Rome.
Myriam Sandouno – Vatican News