Dans l’Évangile de ce dimanche 28 avril

à travers les paroles de Jésus lui-même, St Jean nous dit encore une fois qui est Jésus.

« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron
. »

L’Ancien Testament, et particulièrement les grands prophètes Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel, ont comparé Israël à une vigne. La comparaison que Jésus déploie ici s'inscrit dans cette tradition.

Les sages qui ont médité sur l’image de la vigne ont relevé des analogies intéressantes :

  • La vigne est plus basse que les autres arbres ; elle est pourtant plus élevée
    que ceux-ci par la qualité de son produit.

  • La vigne porte des grandes et des petites grappes, mais les grandes pendent toujours
    plus bas que les petites.

  • Elle est foulée aux pieds pour donner son jus, mais son produit est présent à la table des rois.

Jésus nous rappelle aussi qu’il y a deux sortes de sarments, le stérile qui est supprimé et le fertile qui est taillé. Et :

« tout sarment qui porte du fruit, mon Père le purifie en le taillant. »

La purification arrive souvent à travers les épreuves.
Voici une première question que nous pouvons nous poser :

Qu'est-ce que je fais de mes épreuves ?

Des expériences qui m'ouvrent les yeux ou des mauvaises périodes qui enveniment mon existence ? Dans la foi, je peux tirer des enseignements de mes épreuves pour qu'elles m'enrichissent.

Un autre enseignement de cet Évangile, c’est que nous faisons corps avec le Christ :

« De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. »

D’où l’importance de rester "branchés" : nous avons besoin de la sève, cet-à-dire de la Parole de Dieu, pour rester en vie et pour porter des fruits.

Nous pouvons alors nous poser une deuxième question :

Comment je suis relié à la vigne ?

La sève me nourrit et mes feuilles sont vertes ? Je porte des fruits ? Ou je risque de sécher ?
Il est donc essentiel de revenir sans cesse à la Parole de Dieu, source de vie.

Comme le dit un père du désert : « La nature de l'eau est tendre, celle de la pierre, dure, mais si l'eau coule constamment goutte à goutte, elle creuse la pierre peu à peu, et cette dernière devient une vasque qui retient l'eau. De même la Parole de Dieu est tendre et notre cœur est dur, mais l'homme qui entend fréquemment la Parole creuse son cœur pour accueillir la présence de Dieu. »

père Mario, à partir d’une réflexion d’Antoine Nouis