Le Pasteur envoie ses serviteurs

Même dans nos sociétés urbaines, nous sommes familiers de l’image du Bon Pasteur. Elle nous aide à vivre notre relation à la personne de Jésus-Christ. L’autorité du Pasteur sur son Église passe par l’appel de chacun, avec le prénom de notre baptême, ce qui est à la fois rassurant et exigeant. La singularité de nos vies n’est pas fondue dans un collectif anonyme.

Mais le regard aimant de l’unique Pasteur de l’Église traverse et renouvelle toutes les dimensions de nos existences. Nous sommes, dans le même mouvement, sauvés et rassemblés, tirés de nos ténèbres et réconciliés entre nous.
Mais ce Pasteur, qui est en même temps la « porte des brebis », nous envoie comme serviteurs dans la société. Par sa mort et sa résurrection, il ouvre toutes les barrières, même celles de l’Église. C’est pourquoi le dimanche du Bon Pasteur est le jour de prière pour les vocations, en particulier pour les vocations au ministère ordonné. En effet, l’une des intuitions essentielles du concile Vatican II est de comprendre tous les ministères ordonnés à partir de l’évêque, garantissant l’authenticité apostolique de l’Église par sa propre vie et par la charge qui lui est confiée. Ainsi, l’expérience de Pâques à laquelle nous communions est mouvement incessant vers les autres, « pour que les hommes aient la vie ».
Aujourd’hui comme hier, l’interpellation d’hommes pour être diacres, prêtres, et même évêques, est avant tout la responsabilité des chrétiens. N’ayons pas peur de demander : le Seigneur appelle, l’Église a besoin de ministres, et le monde attend cette vie nouvelle du seul Pasteur.   Père Marcin