On frappe à ma porte

Dans la Bible, Dieu se révèle être un mendiant.
Oui, Dieu s’abaisse infiniment pour mendier l’amour de l’homme.
« J’ai soif »(*) crie-t-il sur la Croix. 

Petites Sœurs de l’Agneau, nous allons chaque jour par les rues et les places demander notre pain en frappant aux portes des maisons ; à travers nos mains de mendiantes, c’est la Bonne Nouvelle de l’amour infini de Dieu que nous portons à tous gratuitement. Nos mains sont vides, mais nos cœurs brûlent. Car avant de nous livrer ainsi à ces rencontres, nous avons nous aussi ouvert la porte de nos cœurs pour accueillir Jésus, la Parole divine, éternelle, incarnée, vivante !

« Et la Parole s’est faite chair et elle a habité parmi nous. » (**)
Aller dire l’Évangile aujourd’hui, c’est d’abord l’écouter en profondeur. C’est cueillir ces paroles du Christ qui sont esprit et vie, les répéter, les ruminer, les savourer, les apprendre par cœur, amoureusement, passionnément ; qu’elles coulent en nous comme la sève de l’arbre, qu’elles nous transforment nous aussi mystérieusement en Évangile vivant.
Dans notre journée, quel accueil allons-nous offrir à ces paroles de vie ? Quel lien nous unit à la Parole divine ? 

Oui, accueillons ces paroles qui frappent à nos portes, recueillons-les comme saint Joseph dont la seule joie était de les accomplir ; assimilons-les comme la Vierge Marie dont la seule joie était de les garder avec soin en son cœur. (***)   Petite sœur Marie-Alexandra, Béthune

* Jean 19, 28     ///     ** Jean 1, 14     ///     *** Luc 2, 51