Les personnes envoyées par la pastorale de la santé précisent leur mission (résumé).
L’attention aux personnes malades ou fragiles est, depuis Jésus-Christ, le signe majeur de la Bonne Nouvelle et de la venue du Royaume. Difficile pour une communauté qui ne se soucierait pas de ses membres fragiles de s’affirmer chrétienne.
« J’étais malade et vous m’avez visité » Matthieu 25, 36. C’est au visité que le Christ s’identifie et non au visiteur. Aller à la rencontre de l’autre, le visiter, se faire proche de lui, prendre le temps de l’écouter et rompre sa solitude, c’est passer de la seule intervention du ministre du culte à un « ministère de la présence », mission portée par toute une équipe qu’elle soit paroissiale ou d’aumônerie. Dans le respect des convictions de la personne rencontrée, sans prosélytisme et sur le seuil de ses questionnements. « Être pauvre de soi. Faire de soi un espace où l’autre puisse respirer sa vie. » M.Zundel. Visiter, c’est s’offrir une hospitalité réciproque.
La visite aux malade est comme un premier sacrement, ou sacrement du « frère ». Depuis la visite de Marie à Élisabeth jusqu’au lavement des pieds en passant par le Bon Samaritain, la rencontre et le soin de l’autre sont devenus le « premier sacrement », c’est à dire le lieu qui révèle un Dieu qui se fait proche, et qui nous donne les uns aux autres.
Notre santé est aussi un capital à gérer. La bonne santé est une chance, un don à préserver, un « talent » à mettre au service de ceux qui sont en mauvaise santé, physiquement, mentalement, et socialement. En allant à la rencontre de l’autre, souffrant, malade, âgé, isolé ou handicapé, ont privilégie l’attention à la personne. Notre compétence d’écoutant et le refus de l’isolement sont notre manière de prendre soin.
Une présence à « tous » : nous sommes tous porteurs de la même humanité, de la même appartenance au « monde de la chair » et des mêmes aspirations spirituelles. Solidaires les uns des autres, toute exclusion ampute la communauté, toute blessure à l’un de ses membres atteint tout le corps. Qu’il s’agisse de la communauté humaine ou de la communauté ecclésiale (1 Co 12,22-26).
Souvent, cela est vécu dans le cadre légal de la laïcité. Celle-ci est une chance pour notre foi qui n’est pas prisonnière du politique, de l’économique ou du social. Laïcité exigeante : tant par les compétences qu’elle requiert, à juste titre, de notre part, que par le respect de l’autre qu’elle nécessite. Laïcité parfois mal interprétée et lieu d’un véritable enjeu de société.
C’est l’humanité qui est en question dans un monde qui privilégie la jeunesse, la bonne santé, l’efficacité et la réussite, et qui refuse les limites et la finitude. C’est choisir de ne pas exclure et de ne pas se couper de la part souffrante de l’humanité : elle nous concerne ou nous concernera tous un jour ou l’autre. Présentation de la pastorale de la santé, site de l’Église catholique en France