Voir le pauvre

II y avait un homme riche…
Un pauvre était couché devant le portail...


C'est toujours le même contraste aujourd'hui. D'une part, des riches avec des dépenses somptueuses... et devant leur portail, des pauvres, de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres... Devant cela, on dit facilement: le monde est mal fait !

La faute n'en revient pas à toi, Seigneur, car ce monde tu l'as fait pour que les hommes y vivent en frères, en partageant les biens que tu as créés en abondance. Mais l'homme se comporte en égoïste. II veut tout pour lui; il ne veut pas "écouter Moïse et les Prophètes" qui lui rappellent ton projet. Par cette parabole, tu nous mets en garde contre le danger des richesses. Elles nous replient sur nous‑mêmes et ferment nos yeux sur les autres. En effet, tu ne dis pas que ce riche est méchant; mais il est accaparé par ses vêtements de luxe et par ses festins somptueux, il n'a plus le temps de regarder autour de lui et de voir le pauvre à sa porte. II ne lui fait pas de mal, mais il ne le voit pas!  Ces richesses qui me bouchent les yeux, ce ne sont pas nécessairement des grandes fortunes, c'est tout ce qui m'accapare et ferme mon cœur, c'est ce qui m'empêche de faire attention aux autres et de partager avec eux mon pain, mon amitié, mon temps…  Ouvre mon cœur à mes frères, Seigneur. Je n'ai peut‑être pas d'argent à donner, mais je peux offrir un sourire, un bonjour, un regard. Ouvre mes yeux pour que je te voie dans mes frères, quels qu'ils soient... Ouvre mes oreilles pour que je t'entende et que je t'écoute dans "Moïse et les Prophètes", dans ton Évangile, et aussi dans la voix de celui qui crie sa détresse ou implore en silence.
Père Marcin