À Ur, ville où est né Abraham 1.800 ans avant Jésus-Christ, le pape rappelle qu’Abraham est le père des croyants monothéistes : chrétiens, musulmans et juifs. Il rappelle que le Dieu d’Abraham est un Dieu d’Amour et qu’on ne peut pas utiliser Dieu ou la religion pour justifier la violence, le terrorisme, la guerre. Il invite les responsables politiques et religieux du pays à s’unir pour reconstruire le pays dévasté par des années de guerre et de terrorisme.
À Bagdad, il célèbre une messe dans la cathédrale devant une assemblée où figurent des membres de la communauté catholique et des membres des autorités civiles du pays. L’évangile choisi pour cette messe est le texte des Béatitudes, où Jésus trace le chemin du vrai bonheur qui passe par la douceur, la paix, le pardon et la justice.
À Erbil, c’est dans un stade et devant une foule impressionnante que le pape a célébré la messe du dimanche. Auparavant, il a vu les églises en ruine suite aux exactions de Deach durant les années du régime islamiste. Il a prié pour toutes les victimes du terrorisme. Il a conforté la foi des chrétiens réduits à une minorité. Ils sont 400.000 actuellement alors qu’ils étaient 1 million 500 milles avant la guerre. Beaucoup ont fui et hésitent à rentrer au pays. Le pape les a encouragés à revenir et à participer à la reconstruction du pays et à y témoigner de leur foi.
Un voyage risqué et courageux.
Le bon accueil reçu, la foule qui l’acclamait au bord de la route, les rencontres qu’il a eues avec les autorités locales et avec un des grands chefs religieux schiite, témoigne de l’importance de ce voyage du pape François. On espère qu’il contribuera à conforter la foi des chrétiens, à favoriser la fraternité entre croyants des différentes religions et la volonté de paix et de justice des responsables du pays. C’est un voyage qui fera certainement date dans l’histoire de ce pays et de cette région du Moyen Orient où la paix reste à bâtir et à consolider. Père Maurice Dunand