dimanche 14 février 2021
Chaque année, il y a la journée mondiale des lépreux, signe qu’il y a encore des lépreux dans notre monde d’aujourd’hui, en particulier en Afrique. L’association Raoul Follereau continue à nous sensibiliser sur cette situation.
Au temps de Jésus et durant des siècles, la lèpre était une maladie qui faisait peur. On pensait qu’elle était très contagieuse. Les lépreux, du coup, étaient rejetés, exclus de la société, parqués, interdits de contacts avec les gens. Ils étaient très malheureux.
C’est dans ce contexte, que Jésus croise un lépreux qui le supplie de le guérir, de le purifier.
Loin de le rejeter, Jésus l’accueille, le touche même, le purifie, le guérit. Par amour pour ce malade, par compassion, Jésus passe par-dessus les tabous, les comportements de l’époque.
Chez le Christ, l’amour est le plus fort et commande sa conduite. Il voit la foi de ce lépreux, sa volonté de le rencontrer à tout prix. Jésus le purifie et le réintègre dans la société. Il lui rend sa dignité d’homme.
Ce comportement de Jésus nous interpelle. On peut se poser la question :
Aujourd’hui, dans notre monde, chez nous, n’y a -t-il pas des gens rejetés, exclus qui ont du mal à trouver leur place dans la société et même dans l’Eglise ?
Le Christ n’a pas de mains, Il n’a que nos mains pour faire son travail d’aujourd’hui.
Le Christ n’a pas de pieds, Il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin.
Le Christ n’a pas de lèvres, Il n’a que nos lèvres pour parler de Lui aux hommes.
Le Christ n’a pas d’aides, Il n’a que notre aide pour mettre les hommes de son côté
Extrait d’une prière anonyme du XV° siècle
À nous aujourd’hui, d’être les mains, les pieds, les lèvres, l’aide dont tous les exclus, les laissés pour compte, ont besoin pour vivre debout, pour être accueillis, soignés, pour retrouver leur dignité. Tous sont nos frères en Jésus-Christ.
Père Maurice Dunand