Pape François :

soyez une maison de la miséricorde pour l’autre.

François inaugure la Maison de la Miséricorde

Durant sa catéchèse lors de l’audience générale du mercredi 6 septembre, le Pape François a dressé un bilan de son voyage apostolique en Mongolie, du 31 août au 4 septembre. Il appelle à «élargir les frontières de notre regard», en prenant exemple sur ce peuple «qui regarde le ciel et sent le souffle de la création».

«On pourrait se demander pourquoi le Pape se rend si loin pour visiter un petit troupeau de fidèles», a souligné le Souverain pontife, avant d’ajouter que «c’est précisément là, loin des projecteurs, que l’on trouve souvent les signes de la présence de Dieu, qui ne regarde par les apparences mais le cœur (cf. 1 Sam 16, 7)». Le Seigneur ne «cherche pas le centre de la scène», mais plutôt «le cœur simple de ceux qui le désirent et l’aiment sans apparences». Cette petite Église mongole «humble et joyeuse» s’est donc trouvée pendant quelques jours «au centre de l’Église».
Le Pape est ensuite revenu sur l’histoire de cette jeune communauté catholique, apparue dans les années 1990 après la chute du communisme. Une communauté née du «zèle apostolique» selon François, faisant référence à ses précédentes catéchèses sur la passion de l’annonce de l’Évangile et le zèle apostolique. «Quelques missionnaires passionnés par l’Évangile, se sont rendus il y a trente ans dans un pays qu’ils ne connaissaient pas. Ils ont appris sa langue et, bien qu’issus de nations différentes, ils ont créé une communauté unie et véritablement catholique».
Le Pape François est ensuite revenu sur plusieurs événements marquants de ce voyage, notamment l’inauguration de la Maison de la miséricorde, espace alloué aux plus démunis dans une ancienne école de religieuses, et « la première œuvre caritative créée en Mongolie ». Cette maison d’accueil « rappelle aussi à chacune de nos communautés d’être une maison de la miséricorde: un lieu ouvert et  accueillant, où les misères de chacun peuvent entrer sans honte en contact avec la miséricorde de Dieu qui relève et guérit».
Le Souverain pontife a également évoqué la rencontre interreligieuse et œcuménique du dimanche 3 septembre, où été réunis une dizaine de responsables religieux locaux. Parmi eux, des représentants du bouddhisme, religion dominante dans le pays. «La Mongolie a une grande tradition bouddhiste», a souligné le Saint-Père, «avec de nombreuses personnes qui, en silence, vivent leur religiosité de manière sincère et radicale».
François a comparé ces religieux à des graines qui «de manière cachée, font germer le jardin du monde, alors que nous n'entendons généralement que le bruit des arbres qui tombent !». Au lieu de s’attarder sur les «arbres qui tombent», le Pape nous appelle à voir «la forêt qui grandi chaque jour  dans le silence». Il ajoute qu’il est important de savoir voir et reconnaître le bien en chacun. «Nous n’apprécions souvent les autres que dans la mesure où ils correspondent à nos idées», déplore le Souverain pontife, «or nous devons voir le bien». «C’est pourquoi il est important, comme le fait le peuple mongol, de regarder vers le haut, vers la lumière du bien» souligne-t-il.    
Le Pape a conclu en soulignant le bien-être procuré par sa rencontre avec le peuple mongol «qui conserve ses racines et ses traditions, respecte les personnes âgées et vit en harmonie avec l’environnement». Le Saint-Père nous appelle à prendre exemple sur ce «peuple qui regarde le ciel et sent le souffle de la création», à nous laisser stimuler «par la nécessité d’élargir les frontières de notre regard» et à ne pas «tomber prisonnier de la petitesse» afin de «voir le bien chez les autres et d’être en mesure d’élargir nos horizons et notre propre cœur». 
Tiré d’un article de Alexandra Sirgant - Vatican News