L’Esprit Saint à l’œuvre : l’élection du Pape Léon XIV

Les derniers 15 jours, nous avons vécu trois moments très importants pour la vie de l’Église.
Le premier moment était les funérailles du Pape François que nous avons vécu avec beaucoup d'émotion. Il a été un grand Pape. Le deuxième moment, c'est ce qu'on appelle le pré-conclave avec les congrégations générales, qui a quand même duré dix jours. Et le troisième moment, c'est le conclave proprement dit. Chaque moment a été vécu d'une manière particulière.

Les funérailles du Pape François, célébrées dans la douleur, dans la tristesse. Le deuxième moment, qui est le moment de pré-conclave et qui se caractérise par les congrégations, c'est-à-dire la réunion de tous les cardinaux, électeurs et non électeurs, a été un moment de réflexion, d'analyse, de regard critique sur la réalité de notre Église, au point où nous en sommes, en faisant aussi des projections pour l'avenir. L'ensemble de tout cela constitue une matière qui nous permet de définir le profil de celui que nous voulons sur le siège de Pierre pour nous aider à conduire l'Église. Les congrégations, c'est-à-dire le deuxième moment, préparent immédiatement le conclave, et les choses se sont passées bien parce que nous étions préparés.
Le résultat du conclave
L'impression générale, vous avez vu quand les cardinaux sont sortis, c'est une joie et tout le monde était satisfait du choix de ce Pape, le pape Léon XIV, parce que devant Dieu, et c'est pour cela que nous avions prêté serment et devant notre conscience, nous étions arrivés à cette intime conviction que celui parmi nous qui correspondait le mieux au profil que nous avions défini, c'était lui. Et vous avez vu, en moins de 24 heures, les cardinaux qui sont venus d'horizons divers ont élu un Pape. Cet élément-là, je crois qu’il faut le prendre en compte. 133 cardinaux venus de quatre coins du monde, qui ne se connaissaient pas, parce que depuis que moi je suis cardinal, ça fait quand même maintenant cinq ans, nous avons eu le collège des cardinaux une seule fois.
Mais tous ceux qui ont été nommés après nous, on ne les connaissait pas. Imaginez qu'en deux semaines, nous avons réussi à fraterniser, à nous connaître, à échanger. Et dans nos échanges, à dégager un consensus sur le profil du cardinal qui correspond le mieux aux priorités actuelles de l'Église, au grand défi actuel de l'Église. L'Esprit Saint était avec nous !
L’unité du collège des cardinaux
En fait, il y a un écart entre ce qu'on entend dans les médias et la réalité. Dans la presse, on dit que l'Église est divisée, il y a des conservateurs, il y a des progressistes. Ces catégories-là n'existent pas quand les cardinaux sont entre eux. Et la preuve, c'est ce que nous venons de vivre. Les cardinaux, qui représentent quand même l'ensemble de l'Église universelle, ont fait preuve d'une compréhension beaucoup plus approfondie de ce qu'est la nature réelle de l'Église. Et l’Église, ce n'est pas une idéologie comme on entend parfois les médias raconter, mais c'est plutôt l'attachement à une personne. Et cette personne s'appelle Jésus-Christ. Et c'est la question fondamentale qu'Il avait posée à Simon: « M'aimes tu ? » Il s'agit d'aimer cet homme et de par le monde, tous les hommes, toutes les femmes qui aiment Jésus se reconnaissent comme des frères. Le point commun entre nous, c'est cet amour de Jésus. Et ce ne sont pas des idéologies comme on essaye de raconter, mais c'est cet amour, cet amour vrai, cet amour qui transforme notre nature de l'intérieur et qui nous met sur le chemin. Prions pour le nouveau Pape et pour la réussite de sa mission.
Cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa (RDC) interviewé par  Stanislas Kambashi

Résumé tiré de Vatican News https://rebrand.ly/pape